Entends-moi jeune fille à la perle ou en fleur
Protège toi et surtout n’écoute pas ton cœur
Il te guide tout droit vers l’échec du bonheur
En te couchant souriante dans le lit du malheur
Les hommes qui t’attirent sont jeunes, beaux et charmants
Ils ont pour te séduire les armes de leurs vingt ans
Mais leur désir de toi n’est rien qu’un passe-temps
Assouvis de ta chair ils s’en vont en riant
Demoiselle ne pleure pas, sèche tes larmes petite sœur
Les compagnons d’amour ne manquent pas, n’aie pas peur
Tourne un peu ton regard vers ceux qui ont plus d’heures
Leur âge est une invitation à la douceur
Ils sauront t’écouter, te bercer, t’adorer
Tu seras la plus belle drapée de leurs baisers
Pour Cythère à leur bras tu pourras t’embarquer
Sans craindre qu’avant toi ils ne soient arrivés
Quand les jeunes amants confondent fougue et prouesse
Les tempes argentées te couvrent de caresses
Ne sois plus un trophée mais un puits de tendresse
Gave-toi d’expériences et non de maladresses
Lorsque plus tard lassée c’est toi qui partiras
Point de haine, ni de cris, on te remerciera
Elégant d’un sourire ton amant s’éloignera
Chérissant ton souvenir il ne t’oubliera pas
Ne te désole pas d’un si beau sacrifice
Des garçons jeunes et fermes à la peau encore lisse
Tu goûteras toi aussi lorsque de ton calice
On se détournera, ils deviendront ton vice.
Écrire commentaire