La bouche de Corentin ne tisse que du velours
Des mots qui chantent, des mots qui rient, des mots d’amour.
Corentin parle et l’on sourit tout attendri
Car ses paroles sont plus sucrées que tous les fruits.
Tous les discours n’auront jamais la douce saveur
Des murmures suaves de Corentin, élans du coeur.
Corentin cause pour nous offrir ses rêveries
Corentin prose et c’est le ciel qui s’éclaircit.
Quand il chuchote à mon oreille tous ses secrets
Qu’il me raconte dans un souffle tous ses jouets,
J’écoute ravie ses confidences d’enfant sage ;
Ses p’tits soucis, ses gros chagrins, ses bavardages
Se font musique aux harmonies subtiles et douces
Cessant soudain dans une gourmande succion de pouce.
Corentin expose ses désirs à mon jugement
Il argumente avec logique, précisément.
Pour me convaincre il use bien sûr de tous ses charmes
De l’enthousiasme débordant ou même des larmes.
Jamais plus haut que raisonnable sa voix d’ange
Ne s’aventure et c’est peut être ce don étrange,
Qui fait l’attrait irrésistible de son babil.
Corentin discute de tout, de rien, c’est facile
Car voyez-vous malgré ses deux années et demi
Lorsque Corentin parle, nul ne le contredit.
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