La Lergue

Chatoyante, ondulante comme un tissu soyeux

Elle s’offre à nos regards alanguie de sommeil

Telle une femme sensuelle dont le corps harmonieux

S’épanouirait de courbes dormantes au soleil.

 

 

Sa rive n’est pas une plage, juste un recoin caché

Qu’il nous faut découvrir et garder en secret

Pour que des jours nouveaux nous ramènent à son gué

Avides de fraîcheur et de tranquillité.

 

 

Ses eaux calmes et limpides abreuvent nos étés

Lorsque Phoebus au ciel joue à nous accabler

De la brûlure mordante dont il pare ses baisers.

Apaisante ombragée, la Lergue est une fée.

 

 

La belle a pour atout d’autres civilités

Elle se respire aussi, inventant ses fragrances

En s’accouplant au vert d’une flore assoiffée

Qui de parfums subtils honore sa présence.

 

 

Enfin pour se parfaire, ingénue séductrice

Elle se fait miroitante, s’habille de reflets

Voleuse comme une pie, dans un dernier caprice

Elle dérobe à l’azur son infinie clarté.


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