Il est en ce monde quelque part un jardin
Ou plutôt un Eden, un rêve languedocien.
Dans ce paradis là, pas de Dieu, pas de foi
Juste celle de l’instant, du plaisir et du moi.
Un palmier, un figuier vous invitent à entrer
Alors tout l’horizon s’agenouille à vos pieds.
L’autel y est de briques et les rites païens
On ne sacrifie là que le pendant du vin.
Le miracle du lieu n’est pas insaisissable
Mais se mérite enfin au prix d’un mot aimable
Ceux qu’on cache d’un sourire par excès de pudeur
Que le regard dévoile par excès de douceur
Que pourrais-je dire encore de cet endroit béni ?
Qu’il est ma cathédrale, mon instinct de survie
Dans chacune de ses pierres je puise à l’infini
Le souvenir si cher des heures du plein midi
Pourtant je sais bien sûr dans ma naïveté
Qu’existe des ailleurs, d’autres endroits rêvés
Mais aucun dans mon âme n’a tant de résonance
Que ce bout de soleil témoin de mes vacances
Mon idéal n’a pas comme seuls attraits
Sa perfection charmante ou son climat parfait
Car le charme essentiel de cette bergerie
Je le sens tu le sais n’est que toi mon ami.
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