De toutes mes affections elle est la plus précieuse
C’est mon maître, mon Dieu, mon oubli, mon aveu
Quand les mots dansent en moi à épuiser mes yeux
Ce que je ressens là m’oblige à être heureuse.
Elle est de toutes mes joies, apaise mes peines aussi
C’est ma quête idéale, mon don à la folie,
De toutes mes références elle est la mère patrie
Mes doutes et mes croyances sont issues de ses fruits.
Je vénère ses enfants, génies incomparables
Qui exaltent mon âme de leur verbe impudique,
Traînant leurs émotions sur la place publique
Me prouvant que la vie n’est qu’une belle fable.
J’aime tous ses possibles, témoins de son ampleur
De l’essai rigoureux aux grecques tragédies,
Jusqu’aux accents plaintifs des vertueuses poésies
Qui révèlent sa beauté autant que sa candeur.
Mais la belle est cruelle et se joue sans pitié
De l’amour éternel que je lui ai avoué
Au jeu du temps qui passe, elle sait que j’ai perdu
Car ne suffira pas ma vie pour avoir lu
Toutes les richesses qu’elle seule propose à ses amants
Jamais aucun de nous n’aura assez de temps.
J’aspire à vivre vieille, à trahir mes amis
Pour finir noyée dans ses étangs maudits
Hantée de ses fantômes, victime d’insomnie
Vidée de toute sève mais de leurs mots remplie.
A jamais elle sera ma plus belle aventure
Mon royaume pour l’attrait de la Littérature.
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