Des rides au coin des yeux
De l’argent aux cheveux,
La mémoire en passoire
Pour ne pas perdre espoir,
De retrouver ici
Tous ceux qui sont partis.
La forme qui s’ensommeille
Et l’esprit mis en veille,
Le temps se fait petit
Et l’avenir aussi.
Le passé est trop grand
Trop lourd et trop fuyant,
Le présent est cruel
Puisque non éternel.
Les douleurs insidieuses
Fanent les heures heureuses,
Aliéner ses projets
Car le temps est compté.
Fuir tous les miroirs
Lorsque chaque au revoir,
Cache peut-être l’Adieu
Invincible et glorieux.
Revivre sa jeunesse
En pensée, en paresse,
Aimer chaque saison
Oui mais en demi-ton.
Sentir dans l’hiver,
Que le printemps derrière
Est encore bien loin
Et se perdre en chemin.
Imaginer enfin
Quand le soleil revient,
Qu’on a vaincu les dieux
Ne pas devenir vieux.
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