Le meilleur de nous

De ce que la vie donne, je n’ai pas tout aimé.

Il y eut des heures amères, des vertiges sans lumière ;

Pourtant du fond du doute, une lueur a brillé, 

Essentielle et fidèle, constante et solidaire,

Soutien de toutes les causes : bienveillante amitié.

Plusieurs cœurs à ce jeu se sont montrés sincères,

Mais l’un d’eux m’est précieux tel un diamant taillé

Il ne s’agit plus là d’affections ordinaires

Mais d’un sentiment pur, d’une rencontre sacrée

De celles qui font rêver les âmes trop légères.

Cette étoile sur ma vie n’a jamais vacillé,

Plus sûre que l’amour, moins fragile que la chair.

 

Des sentiments humains, elle est la plus radieuse

Mon choix, ma préférence, mon asile, mon refrain.

Quand le temps vire au gris, qu’il est dur d’être heureuse ;

L’amitié en rempart se dresse et me dépeint

Un monde simple et dénué des mesquines et hideuses

Contingences du statut de l’être au quotidien.

Pour ce faire mon amie use d’armes glorieuses

De confiance établie au charme souverain ;

Bienveillance et souci des heures harmonieuses

Clairvoyante attention, enthousiasme et entrain.

Nul jamais, comme elle ne saura, malicieuse

Effacer mes angoisses d’un sourire enfantin.

 

De cette corne d’abondance sont nés tant de fous-rires

Qu’aujourd’hui je frissonne en fantasmant l’absence

Tout le vide et l’ennui qu’il eut fallu maudire

Si d’une heure clémente, d’un comble d’indulgence

D’un hasard la vie n’avait lié nos sourires.

Ce puits sans fond d’air pur qu’est notre différence

C’est de jouir du passé autant que de l’avenir

Car quand tant de tendresses ne sont qu’intermittences

Notre entente  jamais ne sera qu’un souvenir.

Toujours je saurais apprécier toute ma chance

De posséder en bien, ce trésor, cet empire,

 Ce don du ciel enfin, l’amitié de Florence.


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