Ton prénom dans ma tête caracole pour toujours
Depuis toutes ces années, depuis nos jours d’amour.
Tes mains ont déserté ma peau depuis longtemps
Ton prénom est resté à danser sur mes chants.
D’autres ont frémi sur moi, ont fait battre mon coeur
Pourtant dans mes souvenirs, les reflets du bonheur
Apparaissent toujours dans le flou d’un automne,
Où l’éclat de ton rire tua mes heures monotones...
Ce que nous étions jeunes, ce que nous étions beaux
Nos nuits pour seule lumière et l'amour en écho
Tout à notre insouciance des jaloux, des nuages
Que des âmes moins pures nous jetaient au visage.
Jamais depuis tes boucles, ma main dans des cheveux
N’a retrouvé la source, le goût des jours heureux.
Et si sur d’autres bouches j’ai connu le désir
Il n’y a que sur la tienne que j’aurais pu mourir…
Je ne sais pas qui tu es, d’hier à aujourd’hui
Ce que le temps t’a fait, les couleurs de ta vie
La mienne fut clémente, je n’ai manqué de rien
Parfois juste tes lèvres à la pointe d’un sein.
J’imagine que certaines t’ont ouvert leur calice
Sans doute t’es-tu repu à de nouveaux délices
Ça m’est comme une douleur, un remords, un regret
T'avoir aimé si fort sans savoir te garder…
Que nous a-t-il manqué mon amour pour durer?
Puisque personne jamais n’a su te remplacer
La jeunesse sûrement nous aura desservis
Elle entraîne les amants trop vite vers leur vie.
Il eut fallu me battre et t' aimer plus encore
Et faire taire tous ceux qui rêvaient notre mort,
Il eut fallu hisser plus haut notre idéal
Il eut fallu savoir à quel point j'aurai mal...
Si seulement mon amour j'avais su te le dire
Combien nos matins blancs valaient plus que du rire
Nous étions des enfants on s'est brisés, fragiles
Sans voir briller les perles à la pointe de mes cils.
Trente années ont passé depuis les étincelles
Que furent nos baisers éclairant la vie belle,
Il m’arrive certains soirs, de supplier encore
Un dieu ou le hasard de me rendre ton corps…
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