Avec Rimbaud pour témoin...

Le temps s’invite sur tes années, mais au printemps

Les tilleuls reverdiront sur la promenade

Oublieux des frimas et des chagrins d’antan

Nous agiterons nos rires bravant la cantonade .

 

Je connais tes errances, tes silences et tes doutes

Echo des heures d’enfance, ils assaillent tes soirs

Et dans leurs yeux de monstre, les larmes en goutte à goutte

Chavirent comme un bateau ivre de trop d’espoir.

 

Je suis derrière la porte, offrande de famille

Puisqu’au milieu de tous tu t’es intronisé

Mon ami plus que frère.  A mon regard qui brille

Colore tes voyelles, réchauffe ton âme usée.

 

Mes poches sont crevées, je n’ai pas d’idéal

Tous ces mots qui me manquent je les puise à ta bouche

Et je me sens grandir quand ton sourire s’installe

De toute sa bienveillance sur mes humeurs farouches.

 

Nos échanges solidaires nous ont rendu plus forts

Ensemble contre nos manques, déjà de belles victoires

Mes Everest de papier cèdent devant tes efforts;

J’ai éclairé les ondes, pour toi froides eaux noires.

 

En nos heures festives, en nos instants précieux

En nos vapeurs d’alcool et en nos différences

Je crois plus aujourd’hui, que jamais en un dieu

Fée verte des solitaires, idole de l’ignorance.

 

Je m’impatiente déjà de demain, de plus tard

De tout cet avenir qu’il nous reste à nourrir

Avant qu’un jour ne sonne l’heure de notre départ

Pour un val ou un autre où nous irons dormir.

 

J’envisage nos chemins, parallèles infinis

Malgré le temps qui passe et la beauté des femmes

Toujours sur nos bougies nos souffles réunis

Exauceront nos voeux au feu des mêmes flammes.


Écrire commentaire

Commentaires: 0