Certains matins frappent à ma porte ses yeux de soie
Acoquinées sous la capuche deux billes de rire
Montent vers moi. Le jour s’étire, sa petite voix
Met en cadence ma tendresse, agenouillée à ses désirs.
Petite ballerine au cou si doux, elle court déjà
Son avenir, bientôt ailleurs, les matins d’école
La voleront à mes caresses. Qu’à tous ses pas
Dansent la joie et les sourires en farandole.
Je l’ imagine demain, petite fée fanfreluche
Offrir à d’autres mains l’or de ses cheveux,
La courbe de sa joue au toucher de peluche
Qu’ils rencontrent toujours l’ écho des jours heureux.
S’il se peut quelquefois, qu’ elle regarde derrière
Qu’elle passe vers chez moi, me raconter sa vie
Raviver le vieux temps de ses saisons d’hier
Regagner un instant sa gracile jalousie.
Je range sa frimousse, au creux de ma mémoire
Le trémolo de son rire résonnera longtemps
Dans mes instants précieux, petite tâche d’espoir
M’enfouir dans ses pensées, graine des premiers printemps…
Je convoque pour elle, les elfes et les lutins
Qu’en folle ribambelle, ils veillent scrupuleux
A faire de son bonheur leur unique dessein
Je leur lègue ma devise en en faisant l’ aveu:
Ce que Diane veut, je le veux…
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