Certains traînent leurs valises de New York à Venise
Se coller la rétine à tous les paradis
De culture et d’ailleurs que peut contenir leur coeur.
Comme le monde est petit,
À peine le temps d’un livre, ils ont franchi d’un rêve
La moitié de la terre.
Les allers enthousiastes et les retours si fiers
Plus un dans les souvenirs, des photos par milliers
Touristes sans frontière au vent de leurs envies
La chance en bandoulière et les poches remplies.
D’autres traînent leur valise de Alep à Paris
Le bagage si lourd d’existence meurtrie.
Partir, partir ailleurs chercher un paradis.
Mais que le monde est grand
Des mois à larmes forcées, ils ont franchi la peur,
La moitié de l’enfer.
Les départs sans espoir d’ un retour dans leur vie.
Plus mille dans les souvenirs, des images par saignées
Proies de toutes les frontières au vent de la folie.
La guerre en bandoulière et le chagrin rempli.
Je traîne mes valises de New York à Venise
Combien dois-je pour ma honte en excédent de bagages?
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