Il y a ceux d’autrefois, il y a ceux qui sont là
Et puis ceux qui viendront;
Que m’importe après tout de les connaître ou pas,
Il y a dans chacun d’eux une étincelle de moi.
Tous ces gens différents que j’aime quoi qu’il en soit.
Savent-ils combien leurs vies s’enchaînent à mes pas?
Toutes ces âmes encore vives tant que je serai là,
Tous ces êtres à venir qui ne sauront de moi
Que le jaune des photos qui me raconteront
Ainsi que les souvenirs que leurs mères garderont.
Tu me donnes ton nom, je te donne un enfant,
Je vis dans ta maison et nous mêlons nos sangs,
C’est de ce pacte là qu’ils sont tous dépendants
Comme nous le sommes chacun de tant d’autres à la fois.
Je me souviens du temps si ancien aujourd’hui
Ou de ma toute jeune vie je mesurais le temps
A l’échelle des heures, tout au plus des journées.
Maintenant les années ont oeuvré sur mes jours
Et c’est la joie des miens qui rythme mon destin.
Leur quotidien s’égrène sur mes journées sans fin
Et si mon coeur tient bon, bat encore et toujours,
Ce n’est plus à présent qu’à la force de l’amour
Eternellement vivant que j’ai pour ma famille.
Vous gens de ma tribu, que vous soyez ici,
Plus loin ou même partis
Encore jeune, déjà vieux et vous les tout petits,
Sachez que dans ma vie, hier comme aujourd’hui
Aucune appartenance, aucun contrat écrit
N’eut autant d’importance que ce lien qui nous lie.
Etre vivant trois jours ou un siècle, c’est une vie
Fugace et éternelle, comme le cercle élargi
D’une famille infinie.
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