La vérité

Lorsque mes doigts sans y penser s’offrent en caresse

A ses mèches blondes, c’est de la soie saupoudrée d’or,

Qui vient glisser douce à ma main comme la tendresse ;

Sa tête s’incline tel un cadeau pour dire encore.

 

Dans ses prunelles parfum d’automne, une touche de miel,

Eclaire le monde des tons pastels de son enfance.

Qu’elle lève les cils, dans un battement, elle prend au ciel

Toute la lumière dont elle habille leur élégance.

 

Si ma câline vient quémander de l’attention,

C’est d’un sourire qu’elle me fait sa proposition ;

Quand dans mon cou elle se raconte des émotions,

Mes bras se ferment, je m’inonde à son affection.

 

Son regard clair parfois se voile, fixe et profond ;

Une perle affleure rose de nacre, c’est une larme.

Sait-elle ma douce combien je plonge dans les tréfonds

De son chagrin, sa peine en moi frappe comme une arme.

 

Mais tout à coup son rire éclate sonnant le glas

De ces malheurs l’ayant rendue triste et morose ;

Comme le soleil après l’averse, la revoilà

La joue humide encore mais redevenue rose.

 

De sa voix de cristal, bien souvent elle s’égare

Son babil de poupée aux accords de guitare ;

Donne à toutes ses chansons des refrains de fanfare

Qu’elle danse sur tous les tons en sol ou en bécarre.

 

Par quel mystère, par quel secret, par quelle magie

Cette petite fille aussi sucrée qu’un fruit d’été

N’a qu’à danser pour allumer toutes nos bougies ?

Je sais la vérité, Chloé est une fée.


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