On s’est fait tout le mal, on s’est fait tant de bien
Jamais de toi et moi il ne restera rien.
Quand bien même ta présence pèserait sur mes chagrins
C’est ta seule existence pour toujours mon divin.
Du fond du temps perdu à croire ne plus s’aimer
Jamais finalement nous ne nous sommes brisés
De silences et de larmes nous nous sommes forgés
L’inaltérable chaîne, gardienne de nos secrets.
Je n’ai plus d’états d’âme à croire en mon destin
D’éternelle naufragée au rivage de ta main
Que mes bras se referment c’est toujours sur les tiens,
Si je nous perds en chemin, je ne vais jamais bien loin.
Que le temps passe encore, me vieillisse et me ride
Chaque jour à venir tisse la soie plus solide
De nos heures blanches et sèches comme de noir et de vide
À chaque fois que je tombe je me relève avide
De te retrouver là toujours m’aimant plus fort
En me tendant les bras et encore et encore.
L’inquiétude parfois d’avoir franchi le Nord
De te lasser de moi que tu aies fait l’effort.
Du feu de notre amour à jamais mal éteint
Naîtra une nuit le jour où nous pourrons enfin
Nous aimer sans trembler des errances du lendemain
On s’est fait tout le mal, il nous reste tant de bien.
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