Tant de flots insensés irriguent ma pensée
Lorsque sans plus d'idées, j'enrage de renoncer.
Qu' il fallut de talent, d'orgueil, de lendemains
Pour que ma main fébrile envisage un chemin.
Non jamais une ligne digne d'être envolée
N'a su noircir de vie ma page immaculée.
Combien d'heures perdues, stériles insomnies
Inutiles combats, futiles agonies?
Mais que ma rime est pauvre à l' oreille avisée,
Pour des mots de dentelle, j'ai prié, épuisée…
Le miracle jamais n'a couronné mes voeux,
Il me faut, il est tard ne plus m'en nier l'aveu.
Je n'aurais rien écrit qui vaille d'en causer,
Un instant d'attention, un regard abusé.
Il faudra bien mourir, demain ou quelque soir
Le temps lui s'indiffère de nos pleurs accessoires.
Ne voit-il pas qu’encore nos âmes effondrées
Espèrent, supplient, quémandent un peu plus de regrets.
Et c'est donc inféconde qu'en cette circonstance
J'adresserai à ma prose toutes mes condoléances.
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