Les lisières de nos vies

Il n’est de pire chagrin que celui qui s’éteint

Volatile et soluble dans notre quotidien.

Il mauve nos paupières d’un cerne calme et serein

Comme un rai de lumière sur le petit matin.

 

Il n’est plus rien à dire, toutes larmes taries

Le coeur déjà en quête d’une nouvelle harmonie.

Évanescentes et pâles, nos peines rétrécies

Marchent nues sans sandales aux lisières de nos vies.

 

Se peut-il qu’une absence brille plus fort dans la nuit

Que toutes les étoiles d’un ciel d’encre obscurcie

D’une ancienne douleur nous refusant l’oubli.

Légère sur nos heures, voilée sous l’infini.

 

Il n’est de pire fardeau que celui qui retient

Nos âmes misérables au secret de leur sein.

Rien ne sert de maudire le temps qui ne revient

Jamais qu’en un sourire, les yeux dans le lointain…


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