Je sais de par le monde des endroits merveilleux
Des plages et des sommets que l’on quitte à regret
Des ruines et des sentiers, des sourires dans les yeux.
Pourtant dans mes rêveries, celle qui revient toujours
Qui m’enchante comme l’amour,
Mon choix, ma préférence, mon ailleurs d’évidence
Pour toujours l’Italie.
L’Italie c’est un ciel,
Toujours bleu sur mes songes,
Même si parfois, dit-on,
Ils sont quelques nuages à tenter l’aventure.
Peu importe à mon rêve, je baigne dans l’azur.
L’Italie c’est à Rome, des places et des terrasses
Où bien sûr la vie passe mais avec tant de grâce.
L’Italie c’est ma bouche affolée de saveurs
Le plaisir al dente d’un apéritivo.
L’Italie c’est Venise au soleil du matin
La lagune scintillante du jour qui revient,
C’est la lumière du soir qui tombe sur la Toscane
Florence qui s’ensommeille du jour qui s’éteint.
L’Italie c’est une terre généreuse et farouche
La promesse du vin, l’aridité des Pouilles,
C’est la mer qui s’invite par toutes les fenêtres
L’eau venue de partout aimante comme une épouse
Au matin du serment qui bénit son amour.
De la pointe au talon, les vagues mouillent la botte.
L’Italie c’est une porte,
Sur la mémoire des hommes, leur gloire et leur génie
Toucher du bout des doigts, hier, à Pompei.
L’Italie c’est Vérone, l’amour qui déraisonne
Buvant depuis cinq siècles les larmes de Juliette.
L’Italie c’est une plage tout en bas du village
Promesse des jours trop chauds.
L’Italie c’est une langue, qui chante et qui s’agite
On ne la comprend bien qu’en y mettant les mains.
C’est aussi la colère des entrailles de la terre
En Sicile ou à Naples, le souffle court des hommes
Tourmentés des fumerolles qui narguent leur destin.
L’Italie c’est baroque, antique ou renaissance
C’est Dante et Raphaël, Pline l’ancien ou Vinci
C’est le sublime du marbre qui traverse les âges
Par la caresse des mains divines de Michel-Ange.
L’Italie c’est sensuel quand Marcello sourit
C’est tragique et cruel quand soupire Visconti.
C’est Byzance et Athènes, Rome dans sa folie
Une chimère de puissance, la gloire et l’agonie.
Je ne sais trop quel Dieu il me faut remercier
D’être née à son flanc, de l’avoir sous mes pieds,
Je choisirai Bacchus pour faire tinter mon verre
Ivre de ce pays, merci pour l’Italie…
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