Puisque nous ne serons rien d’autre qu’une lumière
Qui brillera au loin
Pour nul autre que nous,
Fugitif chagrin du trop grand de la terre
Je t’offre une dernière fois mon verbe de velours,
Qu’il te murmure tout bas le poids de mon regret.
Puisque nos mains tendues jamais ne s’atteindront
Que le destin t’a mis trop loin sur l’horizon,
Qu’il nous faut renoncer à cette inclinaison
Cadeau inattendu pour nos âmes légères,
Sache que mon goût de toi me fut un papillon.
Son ballet sous mes yeux eut la grâce singulière
Des heures hésitantes d’avant le sentiment.
Je reproche au hasard sa farce un peu cruelle
De rire de tout, de nous, de jouer avec le vent
Envolant nos espoirs comme des cerfs volants.
Je t’envoie ma tendresse pour t’en faire un souvenir
Je t’envoie le désir qui aurait pu venir,
Peut-être que plus tard je souhaiterais pour toi
La rencontre aboutie mais d’une autre que moi
C’est encore difficile pour mon coeur jaloux.
Puisque nous ne serons rien d’autre qu’une lumière
Qu’elle brille encore un peu
Pour nul autre que nous…
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