Toi tu t’avances l’air de rien
T’as déjà lancé ton filin,
Tu la fais belle dans ton roman
Tu l’ensorcelles de compliments.
Tu te fais prince sur son chemin
Elle vous croit déjà un destin.
Tu te contiens puis tu respires
T’as plus longtemps à te retenir,
Sur elle tu refermes le piège
Elle est montée sur ton manège.
Le premier coup sera le pire
Elle ne l’aura pas vu venir.
Tout en excuses et en promesses
À son cou tu glisseras la laisse
Qui la tiendra à tes côtés
Pendant de nombreuses années.
Devant la famille, les voisins
Elle s’emprisonne dans son chagrin.
Toi tu parades, tu fais le beau
On te regarde comme son héros,
Mais quand tu refermes la porte
Parfois elle se préfèrerait morte.
Ça finira par arriver
Tu contrôles plus tes poings levés.
Un jour tu cogneras trop fort
Alors malgré tous ses efforts,
Elle ne s’en relèvera pas.
Incrédule tu resteras là
À simplement la regarder
Elle a fini par t’échapper.
Bien sûr tu demanderas pardon
Pleurant au chaud de ta prison,
Tu nous saouleras de scrupules
Braillées du fond de ta cellule.
Ça ne la ramènera pas ici
Tu ne rachèteras pas sa vie.
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