Je couche certains soirs des mots sur du papier
Quand certains préfèrent boire, d’autres ailleurs vont prier
Chacun face à nos peines nous cherchons le repos
L’oubli ou le pardon à sortir d’un chapeau
Nos chagrins travestis dans le fond des bouteilles
Ou sublimés d’espoir par la grâce d’un autel
S’habillent sous ma plume d’un chatoyant vermeil
C’est juste une illusion offerte à vos prunelles
Dans chacun de mes mots je dépose un fardeau
Pour chacun de mes maux, trouver le mot qu’il faut
Je ne jugerai jamais le rempli de vos verres
Ni ne me moquerai de toutes vos prières
Je mesure ma chance d’avoir dans la tête
Toutes ces lettres qui chantent à m’en faire musique
Je n’ai plus qu’à coucher les échos de leur fête
Sur une page ou une autre pour lasser mes paniques
S’il leur fallait un soir déserter mes pensées
Je serais moi aussi outrée de mes folies
Où m’en irais-je quérir de la sérénité,
Au frais d’une chapelle ou au chaud d’un chianti?
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