À l'abri des poètes

Méfie-toi des poètes, ils n’ont rien dans la tête

Que la valse des mots qui l’hiver leur tient chaud.

Qu’importe ta présence, ta beauté, ta tendresse

Ils jetteront sur tes heures le trouble et la tristesse.

Les poètes petite, sont des météorites

Sur les coeurs ils passent vite, filant à tous les vents

Ils soupirent des promesses, douces comme des frôlements

Elles ne sont qu’une source à leur inspiration.

Leurs serments sont de paille et tes feux les enflamment

Mais au matin les ruines de ton coeur fragile

Les laissent sans émotion, déjà loin de tes larmes.

Les poètes ma douce, ne savent pas lire l’heure,

Ta vie faite d’attente au gré de leurs humeurs.

Mais pour un mot qui sonne, adieu le rendez-vous

Tu compteras moins qu’une plume, contre une rime ou un vers.

Les poètes ma belle, n’aiment des demoiselles

Que la nuque ou la hanche à peindre de leurs mots

Mais la nuit,  épuisés, c’est pour d’autres repos

Qu’ils reprendront la route, insensibles à tes pleurs.

Les poètes ne t’aimeront qu’une saison ou un heure,

Autant que le soleil quand il joue sur ta peau,

Sa caresse innocente qui en secret te brûle

Avant de disparaître, te laissant dans la bruine.

Eloigne toi des poètes, ils n’ont rien à offrir

Que des mots qui s’envolent emportant leur désir

Et leur amour de toi dans l’orage et le vent.

Les poètes mon ange, te perceront le coeur

De leur plume de soie et de leurs mots menteurs

Ce n’est pas toi qu’ils aiment mais la tendre couleur

De tes joues qui s’empourprent et de tes sentiments.


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