C’est l’heure du soir qui s’avance,
Il n’est pas là encore mais déjà on y pense
Bientôt il faudra choisir, sortir ou se pelotonner.
Mais il est encore tôt, allumons la radio…
La voix est là, fidèle, un sourire sur le timbre
Connaît-elle l’impatience pour moi du rendez-vous?
Moi qui vis dans les mots, ceux couchés dans les livres
Je rentre en gourmandise du plaisir un peu ivre
Qu’allument en mon esprit, si friand de l’aubaine
Ces lectures sacrées quand bien même païennes.
elles sont de tous les pages et de tous les voyages
Mon oreille incrédule les perçoit, ébahie
Tous ces mots qui ne dansent plus seulement sur la page
La voix du comédien leur a donné la vie.
Dans ce monde qui charrie l’ignorance et la haine
Je me console un peu chaque fin de semaine
Du décevant des hommes, de leur ignominie
Alors que par les ondes me parvient leur génie.
Pourvu qu’encore longtemps, de saison en saison
Chante la ritournelle des êtres de papier
Qu’un homme à la voix d’or invite en ma maison.
Qu’importeront le soir et la nuit et le noir
Une lumière allumée brillera comme un phare
La promesse éternelle des heures de lecture…
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