Que fais-tu de tes nuits à l’autre bout des miennes?
Tandis que je m’endors dans ta voix qui m’enchaîne.
Mes rêves sages s’embrouillent pétris d’insuffisance
J’ai soufflé à la lune de te faire silence.
J’imagine tes fureurs, tes errances et tes doutes
Toutes ce choses qui m’éloignent du travers de ta route.
Je me sens si fragile dans ma sérénité
De femme qui aime la pluie pour laver ses regrets.
Dès que mon île s’endort je cherche ta préférence
Mais je ne suis qu’une ombre, un espoir, une absence
J’entends dans mon sommeil l’écho de tes chansons
Piégé dans mon oreille comme en cage un pinson.
Ma peau depuis des jours s’enhardit et te guette
Peu lui importe demain, elle n’en fait qu’à sa tête,
En secret elle appelle, se chauffe à ta caresse
Autant que mon esprit chavire dans la tendresse.
Si loin de mes yeux clos, tes nuits sont des trous noirs
Affolant ma boussole, mon Nord dort sur tes soirs.
Que fais-tu de tes nuits distantes de mon pouvoir?
Ton sommeil agité croit-il m’apercevoir?
Ta prunelle infidèle couchée sur d’autres mots
Se libère de mes ailes pour trouver le repos.
Tu peux chercher encore, tu peux chercher toujours
Chaque matin ma plume glisse pour te parler d’amour…
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