Pourquoi je n’ai pas su
Aimer un coeur cousu
Au mien d’un fil solide
Tissé d’or et de lin,
Ne battant dans le soir
Qu’au rythme de l’espoir
De tenir dans ma main.
Mas j’aime un coeur farouche
Qui s’endort sur ma bouche,
Ne rêve jamais plus loin
Que le prochain matin.
Pourquoi je n’ai pas su
Aimer au bout de ma rue
Un coeur comme un voisin
Aux élans quotidiens.
Mais j’aime sur l’horizon
Sur une autre saison,
Un coeur un peu nomade
Partant pour la promenade.
Pas le souffle pour l’éternel
Les jamais, les toujours
Poussent pas sur son parcours.
Pourquoi je n’ai pas su
Aimer d’un amour tiède,
Un coeur de silence
Sans bruit ni confidences.
J’aime un coeur infernal
De ceux qui savent faire mal,
Qui piétinent de tendresse
Tout méfiant de caresses.
Mais moi j’aime que ça brûle
Cendre et braise se consument
Son désir sur ma plume.
Je n’aurais jamais pu
Aimer un coeur reclus
À mon indifférence,
Piégé de circonstances
Aggravées par le doute
De m’être trompée de route.
Moi j’aime d’un coeur cristal
Fragile comme l’idéal
Pour chanter sous l’emprise
D’un coeur comme une banquise,
Glacier sous mon soleil…
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