Effeuillons les marguerites

Je t’aime…

 

Un peu, du bord des yeux

Dans des mots bleus

Presque amoureux

Encore timides, ce drôle de jeu

Nous effarouche, nous brûle un peu.

 

Beaucoup, au creux du cou

Des mots plus doux

Nous rendent fous

Nos mains s’en mêlent, le désir flou

Nous ensorcelle déjà beaucoup.

 

Passionnément, du bout des dents

Des mots serments

Nous font amants, 

Nos corps fébriles, nos coeurs aimants

Nous émerveillent passionnément.

 

À la folie, dans un même lit

Des mots défis

Presque ennemis

Dans le plaisir, toutes nos envies

Nous écartèlent, à la folie.

 

Pas du tout, larme sur la joue

Les mots courroux

Ferment le verrou

De nos amours, un chagrin fou 

Nous assassine, d’un pas du tout.

 

Je t’aime…

Mais voilà qu’au printemps

Dans la tiédeur des champs

De nouvelles marguerites

Refleuriront d’amour, obstinément.


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