Quelques lignes au hasard qui racontent ma vie
Du vrai et des dentelles, des mensonges, des roueries
Des drames de pacotille et ma mélancolie
Quelquefois dans le soir ou juste pour faire joli.
À force de mots doux, tu crois bien me connaître
À force de mots flous, tu me vois apparaître
Comme un souffle discret entré par la fenêtre
Un peu ange, un peu diable, femme de tout mon être.
Ma plume te caresse, te bouscule, t’interpelle
Un jour je te séduis, tu m’imagines belle
Le lendemain patatras, j’ai mille ans, immortelle
Tu ne sais toujours pas, madame ou mademoiselle?
Tu grappilles les indices, petits cailloux glissés
À lire entre mes lignes tu te fais des idées
Tu crois m’apercevoir dans les recoins cachés
De ces lettres qui dansent sur ta perplexité
Espiègle et anonyme je dis n’importe quoi
Pour un vers, pour une rime qui sonne comme il se doit
Je t’invente une histoire qui te parle de moi
Ou peut-être d’une autre ou les deux à la fois
Ce jeu un peu cruel doit un beau jour finir
Mes valses d’hirondelle finiraient par mentir
Alors en dernier gage je mise mon sourire
Mais est-ce vraiment le mien, tu ne saurais le dire...
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