La petite fille

Qui est cette petite fille qui pleure encore en toi

À l’orée de tes soirs elle se glisse sur tes cils,

Petite flaque de larmes sur ton cœur fragile

Elle t’appelle en silence pour que tu ne l’oublies pas.

Mais son chagrin t’égare tu fais n’importe quoi,

Laisse là donc dormir ne te retourne pas

Malgré toute ta tendresse tu ne la sauveras pas.

Sa peine est trop profonde et voilà qu’elle t’inonde

Par delà les saisons, les années, les amours

Elle pèse son poids d’enfant sur ton drôle de parcours.

C’est une chaîne à tes pieds, l’envers de tes audaces

C’est une terre brûlée, ton sourire qui grimace.

Mais regarde ses larmes c’est de tes yeux qu’elles coulent

Et c’est bien de ta vie qu’elle fait des confettis,

Elle t’éloigne des fleurs, du miel et de l’azur

Du rivage du monde où ton âme se fissure,

Comme si pour se bercer, pour sa consolation

Elle devait se coucher dans ta respiration.

C’est un petit vampire sur tes heures de lumière

Et dans ses croche-pieds tu retombes en poussière.

Mais on ne peut pas vivre dans un chagrin d’enfant

Cette petite fille n’est plus, elle t’a cédé la place

Je sais c’est difficile, cette petite fille c’est toi...


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