Nous ne saurons jamais combien pèsent sur nos vies
Ces routes qu’on a croisées mais sans les emprunter
Sur un choix plus qu’un autre, le destin joué aux dés…
On y perd, on y gagne des rires et des peines
Nos petites décisions si lourdes de conséquences
Chevauchant nos envies, nos espoirs et nos chances.
Nos lettres non envoyées qui traîneront des années
Au noir de nos tiroirs, victimes de trop de doutes
Elles étaient le virage pour nos coeurs en déroute
Alors devant la boîte nos mains ont reculé.
Dans un jour de soleil on laissera mourir
La dernière occasion qu’on avait de partir
Avant qu’il soit trop tard, pour un dernier rayon
Cueilli du bout du soir, on restera figé
Ailleurs sur l’horizon s’envoleront nos regrets.
Que dire de ce baiser que l’on n’a pas osé
On ne goûtera jamais les fruits de cette bouche
Pourtant mûrs de promesses sur nos humeurs farouches.
Que faire de cet amour confiant comme un matin
Venu se fracasser au trop grand du chagrin
Sur une place restée vide au départ du train.
Se peut-il qu’un sourire soyeux comme un pétale
Le fasse refleurir en bordure du pardon
Au bout du désespoir et de l’hésitation…
Combien tous nos détours, raccourcis, demi-tours
Vaudront au dernier jour de nos vies de cristal
Nos larmes et nos soupirs, nos aurores boréales
Dansent sur les secondes où l’on choisit le gué
Qu’il nous faudra franchir pour pouvoir continuer.
Attention à ces heures qu’on vit sans les penser
Elles sont de la couleur de nos prochaines saisons…
Écrire commentaire