Je veux du noir
Ne plus rien voir, ne plus savoir
Un creux, un trou pour y dormir
Et oublier le monde autour.
Faites moi silence
De vos folies, de vos violences.
Ne plus attendre, ne rien comprendre
Comme ce serait doux sur mon enfance.
Je veux l’hiver sur mon désert
Le froid, le vent sur mes serments.
Juste de la terre pour y coucher mes obsessions.
Un lit de mousse,
Sans aucun souffle aux alentours
Pour attiser mon désespoir,
Un drap de braise sur mon corps pâle
Pour éloigner tout ce qui fait mal.
Je veux la mer,
Pour y noyer mon aspiration,
Fleur en bouton au destin de désillusion.
Bercée d’écume au grand du large
N’être plus qu’un point sur l’horizon.
Je m’y évade et je m’y cache
Au plus loin de la vie des hommes
De leurs griffures, de mes blessures.
Je veux sous la terre
La cendre de mes sentiments,
Clore mes paupières sur cette poussière
Qui brûle et hurle ma désespérance,
Brisé d’absence et de distance
Mon cœur refuse la marche arrière,
Petit héros vain et pathétique
Ta cavalcade est si tragique.
Je veux la nuit
Pour me terrer et pour me taire
Pour me sortir de cet enfer.
Quitter la table et m’évader dans la lumière
Quitter la vie, quitter la terre
Laisser derrière soi la misère.
Je veux le vide,
Celui du ciel sur mes prières.
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