J’ai cru t’apercevoir dans le ciel hier soir
Ce n’était qu’un nuage au sourire triste et pâle
Il m’a dit ne pleure pas, je connais ton
ami
Si tu ne le vois pas, il n’est pas loin d’ici.
Il m’a dit va dormir, il habite ton
rêve
Il visite ton sommeil, embrasse tes paupières.
J’ai dormi si longtemps que l’aube
était partie
Le ciel vide et limpide, mon nuage disparu
A volé le souvenir de mes
songes inconnus
Alors sur mes yeux clos, vraiment, es-tu venu?
Vers quel dieu me
tourner pour mon étrange prière?
Pour une heure avec toi je donnerai la lumière
La
beauté du couchant, la montagne et la mer.
De toute ma cruauté je sacrifie l’azur
Le
vol des étourneaux et le rire des enfants
Le soupir des violons et le feu des volcans.
Tant pis pour l’Italie je la donne toute entière
Et s’il en faut encore je donne le plus pur
De mes matins d’amour aux corps chauds des amants.
Pour entendre ta voix j’irai jusqu’en enfer
Si tu m’attends là-bas ou ailleurs ou plus loin
Je ferai tout l’univers pour trouver le
chemin
Je paierai les péages des larmes sur mes mains
Rien ne m’arrêterai pour faire
taire ce chagrin.
Tu es ma préférence, mon envie d’évidence
Je ne suis plus qu’une
ombre errante dans ton absence
Tu as tout emporté, mon rire, mon insouciance
Dans
l’odeur des regrets je ne suis qu’indifférence.
Je te cherche dans le vent, dans la lune, dans la pluie
Partout sur l’horizon je guette le moindre écho
De ce que fut ta vie.
La mienne se réchauffe à d’autres embellies
Mais ce nouveau printemps, deuxième de mes sanglots
Piétine encore mon cœur figé comme un tableau.
J’avance au bord du vide, j’écoute ton silence
J’ai pour le temps qui passe une vaine nonchalance
Il n’est plus qu’un abîme, une douce
violence.
Mon esprit se révolte à ton abdication
Ce monde qui vit sans toi ne m’est
plus que questions.
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