Tu me perds

Il y a si peu d’azur dans tous tes paysages

Que pour cette aventure je n’ai plus le courage.

Tu jettes des anathèmes quand j’attends un je t’aime

Tu bafoues ma tendresse et même tes caresses

Sont cernées d’amertume, voilées comme la brume.

J’en ai fini d’attendre, j’ai cessé d’espérer

J’ai fini par comprendre que je me suis lassée,

Je te laisse à ta rage et à ta solitude

Je ne t’aime plus qu’en tristesse un peu par habitude.

Mais combien ce fut doux de rêver l’amour fou

Mes doigts dans tes cheveux et ta main sur ma joue.

Je suis sans doute trop fière pour pouvoir accepter

D’ être aimée sans passion comme on aime l’été.

Tu me perds sans combattre sans même t’apercevoir

Que mon amour s’enfuit un peu plus loin chaque soir?

Ne faisons pas un drame de nous avouer vaincus

Nous nous serons aimés sur un malentendu.

Tu n’avais pas compris que je ne suis pas de celles

Qui reviennent toujours comme les hirondelles.

Il fallait mettre en cage mes mots doux, mes serments

Les surveiller de près, les arroser souvent.

Ils s’éteignent aujourd’hui dans ton indifférence

Sans regrets, sans remords et sans condoléances.


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