Le silence comme supplice quand il tremble de dire
Le silence comme complice quand un regard suffit.
Le silence en sévice quand il jouit de faire mal
Le silence en prémices quand il rêve d'entendre.
Le silence artifice des heures de désespoir.
Et de tous ces silences on adoucit ses mots
On s'en fait des dimanches, des jours de repos.
On cache l'insuffisance, l' espoir et le sanglot
Ils sont la préférence, le refuge de nos maux.
À force de ne pas dire, on finit par mentir
À force de mentir on commence à partir.
Au chaud de l'évidence on finit par choisir
De garder et de taire tout ce qui va finir.
La parole n'est pas fiable et le verbe incertain
On chuchote et murmure des propos indistincts,
Mais quand la bouche se clôt et que la voix s'éteint
On hurle aux quatre vents l'envers de son destin.
Je ne me fais entendre que dans la confidence
Des heures alanguies, tamisées de confiance
En ma plume pudique et sa drôle de danse
Sur une page amie, buvard de mes silences.
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