L'inconsolable

Elle est l’inconsolable, elle est l’inconsolée.
Sur son sourire de sable coulent ses larmes salées.
Tu voudrais l’embrasser, la ramener à la vie
Mais à ses lèvres closes, à sa bouche de poussière
Tu ne récolteras rien, qu’un peu de sa misère.
Sous la mousse, sous l’écorce, sous les pierres du ruisseau,
Sous les feuilles déjà mortes, elle se cache et se terre.
Passe ton chemin, 
Tu n’y peux rien, lâche sa main.
Au feu de ta présence, elle réchauffe son délire
Son âme de charnier cherche à te retenir,
Détourne les yeux
Son désir de toi n’est qu’un passant soupir
Elle n’aime que son chagrin qu’elle maquille de plaisir.
Tu peux la caresser, la couvrir de mots doux
Au fond de son regard toujours le même flou.
N’écoute pas
Ses plaintes de sirène sont un piège
Ne monte pas sur son manège.
Elle te chantera la mer, l’azur et l’horizon
Elle te dira les mots violents comme un poison
Elle deviendra musique et se fera frisson
Elle descendra du ciel à chaque nouvelle saison.
Ne la suis pas
Il n’y a aucun mystère à son itinéraire
À chacun de ses pas se rapproche l’enfer
Et si dans une larme elle regarde derrière
Elle s’abreuvera de toi, dansera dans ta lumière
Avant de retomber la face contre terre.
Laisse la
Aucune intermittence au feu de sa douleur
Ne t’y consume pas
Ce n’est que son malheur
N’en fais pas ton combat
Tu ne serais pas vainqueur.

Elle est l’inconsolable, elle est l’inconsolée
Sur ses baisers de marbre le temps s’est arrêté
Ne t’approche pas,

Elle n’existe pas.





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