Ne me dis plus je t’aime je suis trop fatigué
Ça me pose problème ça rallonge mes journées
Ça suinte comme un poème pas très bien récité
Ça frappe d’anathème mon vent, ma liberté.
Ne me dis plus je t’aime j’ai le cœur trop fragile
Ça fait comme un oedème ou comme un projectile
Ça lui cause dilemme le rend un peu sénile
Ça bouscule sa bohème filante comme un reptile.
Ne me dis plus je t’aime je suis trop sédentaire
Ça contrarie ma flemme, mes émotions statuaires
Ça secoue mon système d’amour à découvert
Ça tue mon stratagème d’exilé volontaire.
Ne me dis plus je t’aime j’ai l’œil trop humide
Ça fait comme un diadème trop lourd, trop splendide
Ça tue l’écosystème de ma peau trop timide
Ça tâche, ça parsème mon corps de chrysalide.
Ne me dis plus je t'aime je suis trop habité
Ça abîme ma tristesse et mes contrariétés
Ça épuise de tendresse mon âme révoltée
Ça griffe comme une caresse mes peurs de naufragé.
Ne me dis plus je t'aime j'ai l'âme trop sensible
Ça ourle de dentelles mes soirs indicibles
Ça répare de ficelles mes peurs irréversibles
Ça soucie mes problèmes et les rend moins pénible.
Ne me dis plus je t'aime je suis trop nostalgique
Ça éteinte la mémoire de mes souvenirs tragiques
Ça brille comme un soleil, éblouit mes paniques
Ça peut me rendre heureux, je refuse ce risque.
Écrire commentaire