La griffure

Voilà que la griffure d’un amour éteint

Frappe à mon carreau son bruit de chagrin.

Dehors la froidure hivernale l’oppresse

Il cherche un coeur où aller dormir

Et des larmes chaudes pour s’en nourrir.

Tirer les rideaux, ne rien voir de son sourire de glace

Oublier, oublier ce qui fut

Aujourd’hui disparu.

 

Derrière le volet mes souvenirs gorgés de haine

Sont devenus fracas et quémandent ma peine.

Essoufflés de rage contre ce rempart 

Mon âme en armure face à leur rengaine.

Ils m’invitent au doute, me font perdre haleine

Se parent de soleil, de nacre et de fard

Ne pas regarder derrière

Laisser mourir l’hiver.

 

Dehors mon histoire s’impose silence

M’abandonne de mots, m’enivre d’absence,

Il me faut dormir loin de ma mémoire

Mendiante d’espoir suppliant une chance

Aux baisers de givre posés sur le vide

Par une grimace hébétée de soir.

Eteindre, éteindre pour de bon

Le ciel et l’horizon.


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