Dans le champ des regrets il n'est rien à cueillir
Aucun pétale jamais ne viendra y fleurir
Tu peux semer encore et arroser longtemps
Tu ne récolteras que du vide, du néant.
Cette terre est stérile asséchée par le vent
Du passé tel qu'il fut et qu'on ne changera pas.
Mais regarde plus loin il y a des clairières,
Des prairies, des forêts sublimes de lumière.
Les fleurs ont des couleurs que tu ne connais pas
Et les arbres des fruits goûteux comme autrefois.
La nature généreuse nous pardonnera tout
Nos folies, nos outrages, nos grands n’importe quoi.
De son amour de mère elle s’est mise en colère
Pour nous faire voir en face au feu de quel enfer
Elle peut nous condamner si on n’obéit pas
À ses appels au calme, à ses claquements de doigts.
Mais il n'est pas trop tard pour apprendre et grandir
Pour enfin lui donner le meilleur sans le pire
Pour prendre sans voler ce qu'elle met à nos pieds
Et pour rendre à demain ce qu'elle prête aujourd'hui.
La nature elle s'en fout de nos pauvres regrets
Ce qu’elle attend de nous c'est juste le respect.
Laissons le vent choisir qu’elle est sa direction
Et la mer s’occuper elle-même de ses poissons,
Laissons à nos jardins les roses et les primevères
Nous raconter le temps, le soleil et l’hiver.
On a si peu de temps pour ranger ce bazar
Qu’on a foutu partout, erreur de jeunesse
Mais ça suffit comme ça il faut que cela cesse
Avant d’autres regrets quand il sera trop tard.
C’est pas le bout du monde, c’est pas insurmontable
C’est juste faire attention à ne plus être minables.
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