La compassion du saule

À la rive du fleuve qui lézarde ma ville
Un géant de feuillage pleure ma mélancolie
Ses larmes de verdure me caressent la joue
Par la grâce d’une brise légère sur mes heures floues.

Ses branches souples m’exhortent à me tenir tranquille
Malgré le fil de l’eau qui emporte ma vie
Son écorce attentive au souvenir des mots doux
Murmurés dans son ombre au temps de l’amour fou.

Aujourd’hui solitaire, à mon cœur fragile
Il propose la force de son tronc pour appui
J’y dépose ma peine, ma mémoire à genoux
De trop rêver hier chuchoté dans mon cou.

La verte cathédrale m’est un précieux asile
Pour me cacher du ciel moqueur de ma folie
D’avoir cru un instant que toujours et partout
Je pourrai juste aimer et fermer le verrou.

Le saule dans sa tendresse de vieux sage indocile
Pose sur ma détresse la confiance de celui
Qui sous tous les orages a su rester debout
Fouettant l’air de fureur et cinglant de courroux.


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Commentaires: 1
  • #1

    Anonyme (mardi, 22 janvier 2019 23:49)

    https://youtu.be/M1yklkFr55Y