Ce cauchemar

Ce cauchemar,

Qui pleure l'enfance d'une larme plus claire

Qui referme la porte sur l'hiver

Que tu confies au vent, au ciel du soir

Dont chaque crépuscule sonne victoire,

Ce cauchemar que tu subis...

Ce cauchemar,

Que t'embrasses au secret de l'insomnie

Qui ourle tes regrets d'un cerne gris

Où s'enlacent les aurores et les couchants

Sous les cris de rapace du fil du temps,

Ce cauchemar que tu gémis...

Ce cauchemar,

Où dort ton désir du sommeil lourd 

D'anciennes fatigues usées d'amour

Que tu couches chaque soir au creux du lit

Que tu serres dans tes bras d'un coeur sans vie, 

Ce cauchemar que tu nourris...

Ce cauchemar,

Que tu veux oublier sur l'horizon

Que tu voudrais sortir de ta maison

Qui pose comme une ombrelle sous ton soleil

Une prudence mesquine qui te surveille,

Ce cauchemar qui te vieillis...

Ce cauchemar,

Où ton talent se meurt de ton mépris

Dans ton indifférence, ses éboulis

Font claquer ton drapeau au vent du doute

Semant ses graines d'angoisse sur tes déroutes,

Ce cauchemar que tu chéris...

Ce cauchemar,

Dont dont tu te sens si fier dans la lumière

Devant les yeux des hommes, en boutonnière

Pourtant sur tes souvenirs d'autres folies

Soufflent dans ta mémoire tes vraies envies,

Ce cauchemar que t'as choisi...


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