Ma vie belle

Tu me fais la vie si belle qu’il faudrait l’encadrer
Comme les couchers de soleil sur nos photos d’été.
Elle mériterait sa place dans n’importe quel musée
Ils viendraient par centaines, ils viendraient par milliers
Ils viendraient de partout juste pour l’admirer,
Ils la trouveraient si belle qu’ils voudraient la toucher
Peut-être même qu’un soir elle se ferait voler...

Tu me fais la vie si douce qu’il faudrait l’empailler
En faire comme une statue qu’on pourrait caresser
Ils s’y frotteraient les joues juste pour les maquiller
Du rose de nos matins, du rouge de nos baisers.
Ils glisseraient leurs mains sur la soie mordorée
Des frissons que je cueille dans tes prunelles dorées
Quand plus rien de ce monde ne peut nous importer...

Tu me fais la vie si claire qu’on croirait un été
Le jour sur la mer à peine est-il levé.
La lumière du désert sur les dunes chauffées
Par le feu de l’enfer, le ciel évaporé.
L’Italie toute entière dans nos mains enlacées
Et l’automne et l’hiver jaloux de nos secrets.
Pour ton cœur qui m’éclaire j’ai jeté mes regrets...

Tu me fais la vie si pure qu’on pourrait l’avaler
Comme l’eau de cristal d’une source enchantée
Gelée depuis mille ans dans le bleu d’un glacier
Qui jaillirait soudain d’un rêve inachevé.
D’un territoire vierge, d’une terre jamais foulée
Elle tracerait le chemin, la trace, la destinée
Ses clapotis mutins chanteraient l’éternité...


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