Sublime éphémère

Se parfumer d’instants à savoir laisser fuir
Les vivre intensément et les laisser partir.
Rien n’existe vraiment que dans l’intermittence
De la sublime grâce d’un sourire, d’une danse.
Comme il est difficile de ne pas vouloir trop
De ne s’aimer que ivre de lumière et de mots.
Mais à savoir finir on s’offre chaque fois
L’envie de repartir cueillir d’autres émois.
Il faut ouvrir la main sur une peau qui s’en va
Pour s’offrir à l’envie qu’elle revienne sur ses pas.
Laissons mourir sans larmes nos instants les plus beaux
De leur fragilité naîtra le vibrato.
Il n’est aucun soupir qui ne porte en son sein
La seconde à venir, la courbe de son destin.
Lorsque le cœur s’épuise à chuchoter si fort
Au plus clair de la nuit ses prières, ses encore
De sa vaine insistance ne soyons pas narquois
Et à son innocence accordons notre foi.
Car de tant de sagesse nous sommes si peu capables
Nos appétits voraces pour la vie admirable
Nous piègent le chemin de chagrin troubadour
Lancinant nos matins de nos rêves de toujours.
Tissons nous l’existence de sublime éphémère
Il est la meilleure chance de nos vies ordinaires...


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