Nos autrefois

Te souviens-tu du temps où nous dormions tous deux
Au même lieu béni chauffé d’un feu naissant
Du bois qui l’entourait nous y cachions nos jeux
Mais nos âmes semblables étaient encore enfants

Te souviens-tu du temps, des baisers plein la bouche
Où nos mains se cherchaient de fébrile jeunesse
Nos corps l’un dans l’autre encore un peu farouches
Se promettaient sans doute de prochaines tendresses

Te souviens-tu du temps des premières déchirures
La vie incandescente serpentait nos parcours
Tu t’enfuis de l’hiver au vent de l’aventure
Oubliant sur mon sein l’espoir d’un retour

Non tu ne souviens pas et le passé en berne
Ne bruine que sur ma joue l’écho de nos caresses
Pourtant la vie ressert de quoi nourrir nos cernes
Recouvrant d’un miracle nos anciennes maladresses

Je me souviens pour toi des brindilles odorantes
Qui craquaient sous nos pas d’un amour déjà fou
J’avais pour ton sourire une ferveur d’amante
Protégée jusqu’à l’heure d’un autre rendez-vous


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