Après toi,
Ce pays je le connais déjà.
Le ciel est bas et il fait froid.
Après toi, j’y retournerai pas.
Y’a rien à visiter
Que des ruines magnifiques
Qu’on soupire comme l’antique.
Se frôler aux statues,
Des corps de marbre froid,
À s’humilier les doigts
De paradis perdu
Qu’on ne se pardonne plus
D’avoir laissé un jour
Se lasser de silence,
Rêver à d’autres chances
Et à d’autres émois.
Après toi,
J’irai pas, je rentrerai chez moi
J’étancherai de souvenirs
Le vide que tu laisseras.
Je resterai dormir
Sur le temps qui passera.
Ce ne sera pas triste,
Ce ne sera que moi
Seule peut-être mais sublime
D’avoir vécu cela.
Après toi,
C’est pas que c’est trop loin,
C’est pas que je veux pas,
C’est juste que c’est pas le bon climat
J’ai pas la peau pour ce ciel là.
Je passerai la marche arrière,
Je franchirai pas la frontière,
Aller là-bas ce serait l’enfer,
Je préfère vivre sur nos terres.
Je veillerai sur le jardin,
Et nos amours même mortes
Pourront éclore sur mes matins.
Après toi,
Quand tu y penses fais le tout bas
Dans ce voyage ne m’emmène pas
Pour toi ce n’est qu’un paysage
À admirer un jour ou l’autre
Une possible nouvelle adresse.
Pour moi ce sera le rivage
Où naufrager un soir ou l’autre
Une promise nouvelle détresse.
Je reste ici, je reste là.
Tu partiras quand tu voudras
Pour aller vivre ton après moi...
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