Le bonheur était installé en terrasse
Sirotant un café de l’air le plus doux.
Les gens, autour, le regardaient.
Lui, les yeux dans le vague, le regard flou
Semblait ne rien voir de leur agitation.
Certains faisaient de grands gestes
Pour attirer son attention.
D’autres plus timides quémandaient d’une larme
L’aumône de sa caresse.
D’autres encore attendaient sages et résignés
Qu’il note leur adresse.
Un peu plus loin des êtres de condescendance
Affichait leur mépris et leur indifférence;
S’abaisser à sourire: mon dieu quelle inconvenance.
Et puis il y avait ceux qui regardaient au loin
L’herbe toujours plus verte dans le pré du voisin.
Il était las de tout ce brouhaha.
Je me suis approchée
Ai dit « je vous connais ».
Il a levé les yeux et je l’ai vu sourire,
Ce n’était qu’un enfant aux joues rondes et rosies,
Comme il était content de se faire une amie.
Il m’a offert un verre et a touché ma main
Et depuis nous marchons notre bonhomme de chemin.
Je n’ai pas de conseil à donner à quiconque
Mais quand même voyez-vous je crois que ce qui compte
C’est d’être disponible pour la félicité
Et quand elle se présente gentiment la saluer.
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