Ma préférence

Sachez mes vieux chagrins et mes peines infinies
Que je n’aurai de cesse de vous avoir taris,
J’irai plus loin que la vengeance
J’irai jusqu’à l’indifférence.
J’imposerai à mes yeux la sécheresse des sables
J’éclaircirai leur bleu d’un sourire incroyable,
Qui ne laissera aucune chance
À la rumeur de vos violences.
Vous n’aurez de sanctuaire qu’en exil de ma vie
Je saurai vous faire taire et vous paierez le prix
De toutes ces années de vacances
Aux frais de mon inexistence.
C’est mon tour à présent de rire à vos dépends
Vous connaîtrez l’enfer de n’être plus vivant,
À peine l’écho d’un noir silence,
À moi la musique et la danse.
Vous maudirez le ciel, le hasard, le destin
De vous avoir fait naître dans le chaud de mon sein,
Je m’offre à la délivrance
De vos soupirs, de vos errances.
Vous ne serez plus rien qu’un tulle abandonné
Dans le vent d’un matin, un voile déchiré,
Par la force de ma confiance
Par le cri de ma renaissance.
Je filerai de mes mains la toile de vos linceuls
Et vous mettrai en terre à l’ombre d’un tilleul,
Mes larmes ont noyé la souffrance
À l’eau salée de l’espérance.
C’en est fini de votre vaine tyrannie
Il pousse dans mon jardin les fleurs de mon mépris,
J’ai mis la joie dans mes urgences
Et le bonheur en évidence.
Je pars dans le grand jour et vous laisse à la nuit
Car je m’aime d’amour et pour ce que je suis
Je choisis la tendre indulgence
Je fais de moi ma préférence.


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